hashtag de guerre

Enterrons le hashtag de guerre

Ils sont partout, dans un coin de votre écran de télé, en gros devant votre banque, en petit sur votre paquet de spaghetti… je parle bien entendu du hashtag (aka #) ou bien du mot-dièse comme nous devrions l’appeler en français. Hiéroglyphe des premiers temps de l’informatique, le hashtag a vécu en sous-marin jusqu’en 2007, année de sa renaissance sur Twitter pour faciliter le classement des contenus et la recherche d’informations. Son succès est tel qu’une dizaine d’années plus tard on en mange à toutes les sauces. Mais justement, on n’apprécie pas tant le ketchup qu’une bonne sauce aux morilles.

Voici quelques conseils pour utiliser correctement les hashtags et ne plus hérisser le poil de vos amis ou collègues community managers.

- L’antibiotique du mot générique

Conseil fondamental à graver dans la roche et dans les esprits, l’usage du hashtag ne doit pas se faire sur l’ensemble des mots de votre publication. Il est vrai que dans sa forme primaire, le # avait sa place sur chacun des mots clés d’un tweet d’autant que le tout jeune réseau de micro-blogging, alors spartiate, basait son fonctionnement et l’ordonnance de ses publications sur ce modèle. Mais les temps changent et le moteur de recherche de Twitter (et des autres réseaux) ne fait plus aucune distinction entre un #politique et le mot « politique ».
Ainsi, il ne sert à rien d’utiliser un # sur des mots génériques d’autant que cela aura l’effet contraire : la suroptimisation rend la lecture plus compliquée et, qu’on se le dise, ne fait ni très pro ni naturel. Pensez que vous parlez à des humains, l’important est que votre publication ne soit pas impersonnelle.

- La fruition du mot-dièse

Pour autant, le hashtag n’est pas à bannir, au contraire ! Il faut bien penser que celui-ci sert davantage à contextualiser un contenu ou bien, pour les plus téméraires, à mettre du piment à vos publications. Ainsi, sur un salon professionnel, au long d’une émission de télévision ou d’un match de foot, un # spécifique permet de retrouver l’ensemble des messages liés à ces événements bien précis et donc de rendre votre thématique claire, visible et facilement contextualisable. D’ailleurs si vous êtes le CM d’une entreprise du NASDAQ et que vous avez le numéro de fax de Twitter, vous pourrez même ajouter un emoji spécial à votre hashtag sur une durée déterminée.
Ainsi, si vous devez créer un #, concevez-en un différenciable pour que l’ensemble des messages qui y soient liés puissent se retrouver au même endroit. Vous comprendrez bien que si votre évènement se base sur le #innovation, votre feed frôlera un nombre infini de tweets à trier et il ne vous restera que les yeux pour pleurer.

- Moins c’est long, plus c’est bon

Alors oui, votre # doit être différenciable et en capacité d’être identifié d’un coup d’œil mais évitez les rallonges car il n’est pas possible d’inclure des espaces. Les supermarchés Casino n’auront jamais #çanecoutepaspluscherdebienmanger alors soyez malin et faites vous une place au soleil. L’ajout d’un élément temporel comme une année permet souvent d’arriver sur un terrain encore vierge, surtout pour un événement spécifique. Idem sur le nombre de mots-dièse : un # ça va mais c’est quand il y en a plusieurs que ça pose un problème comme qui dirait.

- Instagram, l’opulence du hashtag

S’il y a bien un endroit où vous pouvez catharsiser une irrémédiable envie de poster du # à foison : c’est Insta. Ici, pour contextualiser une photo, tout est permis tant que vous ne dépassez pas la quinzaine de mots-dièse. Même les mots génériques sont conseillés, de quoi vivre un coup de folie à la Thierry Pastor ! De plus, libre à chacun de suivre une tendance sur un #tourisme ou #lyon pour optimiser une veille ou se placer sur un certain nombre de mots-clés.

- Impose ton style

Tout cela pour dire qu’il n’y a pas de secret ni de règle absolue. Il est important de faire les choses correctement mais de ne jamais brider son intuition ou sa capacité de personnalisation. Comme pour n’importe quel contenu c’est VOTRE hashtag et il doit vous correspondre. Evitons simplement les lieux communs car être dans le vent est une ambition de feuille morte.

#GoodLuck

Rédaction : Cédric Maiore - Community Manager chez plus2sens